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CONTRE LE DOPAGE

Le sport est gangrené par le dopage

27 Septembre 2009 , Rédigé par contre le dopage Publié dans #Athlétisme


C'est le testament sportif de l'athlète retraité, où il prétend dire toute la vérité, rien que la vérité dans ce livre écrit par Saïd Khalil. Et il répète haut et fort : «Non, je ne me suis jamais dopé.»

Il sait aussi qu'il y aura toujours des doutes à son sujet. Il s'est habitué à vivre avec ce nuage au-dessus de sa tête depuis des années.

 

«Si je m'étais déjà dopé, je l'aurais écrit dans ce livre, car pourquoi vouloir raconter sa vie si c'est pour mentir. Aujourd'hui, j'ai plutôt de la peine pour ceux qui ne me croient pas. J'ai renoncé à me défendre, j'ai juste encore la force de m'indigner», dit Bruny Surin.

 

 

Testé des centaines de fois

Durant sa carrière de 17 ans, il dit avoir été testé des centaines de fois.

«C'était de l'abus, du harcèlement. Une véritable chasse aux sorcières. Je débarquais à l'hôtel et un médecin m'attendait à la porte. Le Canada ne voulait pas d'un autre Ben Johnson. J'étais leur homme. Il voulait que ça se sache avant qu'un autre scandale éclate. J'ai dû m'habituer à vivre avec ça.»

 

Il continue : «J'aurais aimé, par contre, que toutes les fédérations agissent de la même manière, mais ce n'était pas le cas. Les Américains ne faisaient rien et j'ai vu à maintes reprises des athlètes être avertis avant le test», explique Bruny Surin, qui, à 42 ans, dit n'avoir aucun regret. 

Il a toujours su résister, assure-t-il, même durant l'année où il a connu ses pires déboires, en 1996. Il s'est fait offrir la petite pilule à Montréal en plein entraînement.

 

«Un entraîneur qui avait le look d'un agent de la CIA s'est approché de moi et m'a dit : «Si tu veux vraiment courir vite, j'ai quelque chose, je peux t'arranger ça.» Je lui ai dit fuck you. Le gars ne venait pas de Montréal», ajoute Bruny Surin.

 

Pas juste les gros bras

Il prévient que le dopage, ce n'est pas juste «des gros gars musclés».

«La perception des gens est fausse. Oui, j'ai vu des gars prendre 20 livres de muscles en trois mois, mais j'ai aussi vu des athlètes devenir plus agressifs, changer carrément de personnalité.

 

«Le monde de l'athlétisme a un gros nuage au-dessus de sa tête parce qu'il y a des tests, mais si on testait aussi dans les vestiaires de la LNH, il y en aurait aussi. C'est universel. Mais les laboratoires sont plus avancés que l'Agence mondiale antidopage ; on se drogue même à l'aide de transfusions, avec des crèmes invisibles, on n'en sort pas ; ça ne se réglera jamais», dit clairement Bruny Surin.

 

Pourquoi a-t-il résisté à la tentation?

«Je voulais être capable de me regarder dans une glace. Dans la vie, il n'y a pas vraiment de raccourcis. J'ai préféré me faire traiter de naïf et réussir sans drogue.»

 

Un monde de gloire et d'argent

Une réussite gonflée à bloc, un monde artificiel offert sur un plateau d'argent. Bruny Surin affirme avoir dit non à maintes reprises. 

«J'ai vu des athlètes agir comme des big shots : limousine, gloire, argent, ça tombe du ciel tout à coup. Mais je me disais : «Si jamais tu te fais prendre, c'est quelque chose qui va te rester toute ta vie. Je me suis toujours demandé ce que ces gens-là disaient à leur famille», dit le lion tranquille, qui rugit une dernière fois par l'intermédiaire de cette biographie.

 

Source et date de l'article  Canoe.ca  26.09.09

Source de l'image

 


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E
<br /> Témoignage très intéressant d'un athlète que j'ai toujours apprécié.<br /> Un athlète comme Bolt a un physique hors normes (mais depuis l'adolescence), j'espère qu'il n'y a pas d'autres causes à ses performances...<br /> <br /> <br />
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